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LE BLOG DE LA JAMAIS CONTENTE.
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15 avril 2005

Retour de bâton.

2003_Cityrover_3_4_front

Au temps où l'on considérait encore Piccadilly Circus comme le centre de l'Univers, l’Inde était le jardin botanique de l’Angleterre et les autochtones, les attractions touristiques des potiches royales en promenade officielle. Aujourd'hui, la "nouvelle" CityRover nous prouve que ce rapport de domination Nord/Sud est en voie de renversement. 

Les déclarations d'indépendance n'ont certes pas empêché les néo-colonialismes. Avec ses capitaux et son savoir-faire industriel, Albion a bien su se rendre indispensable auprès de ses ex-bons petits sauvages. Lorsque ceux-ci eurent à leur tour les moyens d’accéder à l’automobile de masse, ils se virent refiler les gimbardes que les sujets de sa Gracieuse Majesté ne voulaient plus. Ainsi, la Morris Oxford, lancée en 1954 par BMC, devint la poubelle officielle de l’Inde sous le nom d’Hindustan Ambassador.

Pourtant, la roue tourne. Cinquante ans plus tard, le dernier vestige de l'empire BMC, MG Rover, est aux abois. Faute de modèle d'accès pour remplacer la Metro et pour meubler une actualité désespérément vide de nouveauté, le groupe passablement diminué se voit contraint d'importer des Tata Indica indiennes, hâtivement rebaptisées CityRover et ironiquement frappées de l’Union Jack ! Pour une fois, le camp des pauvres a changé d’hémisphère, et les anciens colonisateurs doivent maintenant s’en aller mendier chez les colonisés d’hier.

2003 Cityrover Sprite

Voilà le constructeur de la distinguée P5 adorée d'Elizabeth II réduit à concurrencer les coréennes sur le marchés des premiers prix. Sauf que les coréennes, à force de s'inspirer en bons élèves des références européennes, ne s'achètent plus seulement, elles, pour leurs tarifs suscitant l'indulgence !

Les quelques nostalgiques de la domination de l’homme blanc sur le reste de la planète s’en trouveront sans doute peinés, mais les temps ont changé. Qui n'avance pas recule !

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