L'emploi abusif de jeunes filles dévêtues par les

L'emploi abusif de jeunes filles dévêtues par les constructeurs  automobile cache parfois des réalités beaucoup moins affriolantes. Ainsi, les armes de séduction lascives utilisées par MG Rover à longueur de salon et de manifestation sportive n'auront pas suffi à séduire les gentlemen drivers pas plus qu'à gagner les faveurs d'un charmant repreneur. Malheureusement, il semble bien que Lancia prenne le même chemin si l'on en juge par l'importance prise par les défilés de mode sur le stand de la marque italienne au dernier salon de Genève. Les mauvaises langues prétendent qu'on y comptait davantage de modèles féminins qu'automobiles.

Il est vrai que chez Lancia, offre produit et perspectives d'avenir ont fondu comme peau de chagrin au fil des ans. Plus de Delta, plus de Lybra, un gouffre abyssal entre une Ypsilon qui tarde à percer et une Thesis sous-existante, aucun prototype annonciateur de lendemains prometteurs, rien qu'un simple clone de Fiat Idea en guise de nouveauté. Le bilan ne nous encourage pas à l'optimisme.

Alors, les jolies minettes peuvent s'accrocher au volant avant la sortie de route. Chacun sa façon d'aller dans le mur. Du cimetière, pas du son. A la provocation au raz des fesses des filles de paddock britanniques, la marque italienne préfère la langueur voluptueuse de bourgeoises-bohême un rien décadentes. On ignore si ces mises en scène très bourgeois-bohême permettront aux anciens GTistes de faire le deuil de la regrettée Delta Integrale ni de retrouver le chemin des rares concessionnaires Lancia.

Quant à acheter une Musa, la chair a beau être faible, il ne faut pas pousser non plus.