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LE BLOG DE LA JAMAIS CONTENTE.
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5 février 2009

Enfin voici la nouvelle DS !

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La désinformation orchestrée depuis plusieurs jours autour de la renaissance de la DS confirme la position de Citroën sur le marché des coquilles vides. Du divin retour célébré jusque dans les plus sérieux quotidiens nationaux, il ne restera finalement que les deux lettres "D.S." apposées tel un faire-valoir de plastoc chromé sur une nouvelle ligne de produits soi-disant porteuse d'image (et surtout de marge). A cette fin, les habituels vendeurs de HDi bonusés devront emménager un espace privatif pour mieux snober le simple consommateur de C1.

Voilà donc la nouvelle DS. DS comme DiStinctive. Je passerai sur l'anglomanie pathologique de cet acronyme dont les pisse-copies payés à la fronde feront mieux que moi leurs mauvaises feuilles. Sous l'imposture médiatique, la posture marketing n'est même pas nouvelle.

Il y a quatre ans, Peugeot avait déjà dédoublé sa gamme d'une série au double zéro central, elle aussi très distinguée, mais dont le succès s'est soldé jusqu'à présent par un tripe zéro pour l'enclume 1007. Au début des années 90, Renault avait également tenté une mise en avant de sa production pseudo-luxueuse dans des "pavillons Baccara" séparés des halls d'expo trop ordinaires. Dans une singerie de décor feutré, on y exhibait à peu près les mêmes modèles que dans la galerie marchande de Carrefour, mais en habits de soirée : Clio Baccara, R19 16S cabriolet, Espace tout cuir, Safrane Biturbo, c'est futile mais ça brille. Il était parfois possible d'y entrevoir une Alpine A610, promue à l'époque avec la fièvre que l'on connaît. La trouvaille avait dû sortir d'un puissant cerveau de HEC mais le Pavillon Baccara le plus proche de chez moi est aujourd'hui dévolu à Dacia. Chassez le naturel...   

Le problème de fond n'est pas nouveau. Coincés entre politique d'image et politique de volume, la nécessité du low-cost et et la tentation du premium, PSA et Renault cherchent à résoudre leurs contradictions de constructeurs généralistes. Comment apporter une valeur ajoutée à sa marque (et donc gonfler ses marges) quand on fabrique essentiellement des véhicules économiques pour monsieur Tout-le-monde ?

La voie médiane du "premium compétitif" inventée par Christian Streff tient de l'exercice d'équilibriste et me laisse plus que circonspect. Primo parce que dans l'inconscient collectif, prestige n'a jamais rimé avec discount. Souvenez-vous donc de l'échec du parfum Bic ! Segundo, parce que PSA n'a jamais su vendre du véritable haut de gamme. Avant même les fumeuses "DS" dont on nous acable aujourd'hui, le réseau Citroën disposait déjà avec la C6 d'un produit à prétention "premium". Décalée, statutaire, sculpturale, technologique, forte d'un sacré pedigree historique, elle avait un potentiel remarquable. Mais qu'en ont-ils donc fait ? Lancement trop tardif et anachronique par rapport à la C4, campagne de presse nulle, gamme moteur misérabiliste, V6 essence dépassé sinon décadent (quid du 3,3l camless ?), etc.

Certes, Citroën aura toujours épargné à ses clients l'essuyage traditionnel des plâtres (quasiment un rite d'initiation dans la maison...), mais avec une misère de 7000 voitures vendues dans le monde, en 2007, la C6 est déjà commercialement morte. Diverses fuites attestent déjà en interne de son non-remplacement et le réseau semble n'avoir plus d'yeux que pour la nouvelle C5. La C6 d'entrée de gamme a beau être désormais disponible en boîtauto, qui l'a su et qui s'en soucie ?   
 

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Commentaires
O
Oui, Nabu, bien vu! <br /> <br /> Si tu roules en Volv' 245 Turbo, je ne peux qu'approuver ton choix!<br /> <br /> J'ai bel et bien une Volvo 244 Turbo, de 81, donc "capot plat". <br /> <br /> Cette Volvo a l'apparence paisible d'une voiture de père de famille banale, or il n'en est rien...<br /> <br /> Si notre ami Laurent voulait bien sortir quelque iconographie ad hoc de son sac à malices, je me propose de vous faire aimer celle que personne ne regarde...<br /> <br /> Et peut-être que vous considérerez Volvo autrement!
N
Aucune DéSeption à avoir sachant qu'a aucun moment citröen n'a parlé de faire un revival, ils ont expliqué qu'il était absolument pas question de faire un DS néo rétro. Pas de désinformation, simplement le délire des journalistes qui rêvaient d'une nouvelle DS et qui ne se sont pas donné la peine de lire les infos donnés par Citroën. Le pékin moyen comme moi avait compris qu'il s'agissait d'une nouvelle gamme de voiture et non d'une new DS en cherchant simplement sur les forums plusieurs jours avant la présentation de la DS3. L'échec de la C6 est du beaucoup à son coté trop statutaire (voiture de maire et de ministre), le noir lui va vraiment pas. une C6 en gris clair à un coté coupé 4 portes que le noir montre absolument pas. Mais le mal est fait et la communication sur la C6 de voiture avec chauffeur n'a pas aidé. <br /> <br /> Olive 244t, c'est pour volvo 244 turbo? <br /> <br /> Nabu en ..bip.. et volvo 245t ^^ .
J
Tu as lu mon article DéSeption 3? La photo de la DS à côté d'un Concorde, c'était un clin d'oeil pour toi...
O
L'histoire automobile mondiale regorge de la tristesse de pensée des constructeurs généralistes dont les yeux se veulent plus gros que le ventre. <br /> <br /> Si Renault essaye sans vraiment s'en donner les moyens, Citroen, effectivement fait toujours payer ses erreurs de conception des premiers modèles "tombés des chaînes" au client, qui lui est fidèle et ce depuis la DS, en 1955.<br /> <br /> Peugeot étant plus conservateur tant en technique qu'en style, et le plus "sérieux" des généralistes français avec la sortie de la grosse et élégante 604 "Super Luxe", qui énervait pourtant les plus cocardiers des clients avec des détails de finition impropres aux ambitions élitistes de cette berline surnommée naguère "la Mercedes française"! <br /> <br /> Faut-il ôter le "ce" et garder le pluriel pour que la vérité se fasse jour? <br /> <br /> Ayant été invité par Renault à l'anniversaire des 40 ans de la Renault 16 à Sandouville, près du Havre, haut lieu de construction des hauts de gamme de la marque au Losange; j'eus l'occasion de discuter avec le porte-parole en charge de déléguation ce jour-là. <br /> <br /> Après un excellent accueil tant à Flins, qu'à Sandouville de la part de Renault - qui a mis beaucoup de temps à comprendre la valeur patrimoniale que furent et que sont toujours les anciennes et l'énergie déployée amoureusement par des passionnés pour entretenir leurs belles - un pot d'au revoir fut organisé. <br /> <br /> L'occasion de discuter avec ce directeur aux relations extérieures sur le pourquoi du manque d'ambition de Renault, l'absence de V 10 ou tout autre mécanique noble à la musique envoûtante qu'une clientèle très à l'aise financièrement était prête à s'offrir. <br /> <br /> Mes questions embarrassèrent ce jeune homme, préférant parler de la gamme prestige du moment - la Vel Satis - aux méventes pourtant abyssales.<br /> <br /> Je ne comprends pas le style Le Quémant qui se défend de travailler en équipe, de ce fait le succès et/ou l'infortune d'un modèle ne lui seraient pas imputables directement!<br /> <br /> Sympa pas le mec! <br /> <br /> A part quelques réalisations stylistiques automobiles de quelques constructeurs, particulièrement réussies dans le "néo-rétro"; à la décharge de Renault, le monde stylistique me semble en manque cruel d'inspiration; et sans modèle aux lignes à se pâmer, la meilleure des automobiles ne suscite guère plus de libido qu'un équipement électro-ménager!<br /> <br /> Encore qu'une machine à laver en fonctionnement avec Madame dessus...<br /> <br /> Concernant Opel et son incursion dans le monde du haut de gamme, les plus séniles d'entre-nous se rappellent peut-être l'Admiral ou la grosse Diplomat à la ligne et au V8 très américains.<br /> <br /> Plus près de nous, la grosse Senator des années 80, très bien fabriquée au gros 6-en-ligne de 3 litres n'a pas fait florès. <br /> <br /> L'immense Phaeton de VW, très bien réalisée, est injustement boudée, faute d'image!<br /> <br /> Ca peut se comprendre, car la revente risque d'être d'être difficile et la décôte du modèle est vertigineuse!<br /> <br /> <br /> D'un autre côté, la clientèle "première main" n'exulte-t-elle pas par excès de frime?<br /> <br /> <br /> Sans les "Anneaux" d'Ingolstadt, l'Etoile de Stuttgart-Untertürckheim ou l'Hélice münichoise, point de salut?<br /> <br /> <br /> Ces marques entretiennent leur prestige par leur goût du travail bien fait, des matériaux riches et nobles passant très bien l'épreuve du temps, une technologie "up-to-date" maîtrisée, des lignes stylistiques dans le goût du jour - je ne parle pas évidemment de Chris Bangle, qui a un avenir garanti chez Villeroy & Bosch dans le dessin de ce que vous savez! -, bref, que nos constructeurs nationaux s'empressent de travailler comme les Allemands plutôt que de les singer à bon compte. <br /> <br /> Ou bien alors que nos constructeurs fassent ce qu'ils sont censés savoir faire:<br /> <br /> des p'tites bagnoles pour Monsieur Tout-le-monde mais de q_u_a_l_i_t_é_, s'il vous plaît! <br /> <br /> La confiance se renouerait autour des petits modèles, pour commencer.<br /> <br /> Puis les moyens de gamme. <br /> <br /> Et enfin, les hauts de gamme ou "premium"!<br /> <br /> <br /> La politique des "petits pas" humble et longue, en somme, chère à Porsche, qui lui a particulièrement bien réussi!
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